Kimi wa Pet

L'histoire
Sumire approche de la trentaine. Diplômée de Harvard, responsable d’édition dans un grand quotidien, elle est en outre dotée d’une beauté froide et d’un caractère en acier trempé. Ce qui n’aide pas vraiment pour se trouver un petit ami dans cette société japonaise moderne où les hommes redoutent de se faire écraser. Alors qu’elle désespère de se trouver quelqu’un à la hauteur, sa vie changer du jour au lendemain lorsqu'elle adopte un danseur en cavale trouvé dans un carton, devant sa porte, et en fait son « animal de compagnie ». Dès lors, Sumire va découvrir qu’avec « Momo » à la maison, sa vie ne sera plus jamais la même.

Avis personnel
J'ai commencé par acheter les quatre premiers tomes hier et aujourd'hui j'ai couru acheter les dix derniers. Donc j'ai bien accroché.
Si le concept narratif peut paraître étrange, il n'en est pas moins novateur. En effet, dans un pays comme le Japon, où la femme voit ses droits limités à "sois pouffe, élève les marmots et tais-toi", un tel scénario paraît surréaliste. Comment peut-on imaginer qu'une femme mécontente frappe l'un de ses supérieurs sur son lieu de travail ? Et que cette même femme, vivant seule (même au Japon, pays réputé pour sa sécurité), décide un jour de recueillir chez elle un sans papier ramassé dans la rue et décide de l'adopter sans que celui-ci ne lui donne quoi que ce soit en échange ?Pourtant, c'est avec un naturel déconcertant que Yayoi Ogawa nous dépeint cette histoire pleine de tendresse, d'humour, de chaleur et de sensualité qui nous réserve bien des surprises.
Le style graphique de Yayoi Ogawa est très éloigné du style classique que l’on peut habituellement trouver dans les josei. Les décors sont quasi inexistants, le dessin étant entièrement tourné vers les personnages. Les gros plans servent à nous montrer les émotions et l’intensité qui peut par moment passer dans un simple regard. Les personnages ne sont absolument pas kawaii, ils collent plus à la réalité. Les hommes ne sont pas des bombes sexuelles et Sumire bien que fort jolie ne fait pas baver le lectorat masculin. Ce graphisme peut rebuter lors de la première lecture mais l’on s’y habitue très vite tant l’histoire est prenante.