Iemitsu Membre
Messages : 247 Date d'inscription : 20/01/2010 Age : 35 Localisation : Lille
| Sujet: Detroit Metal City Mer 10 Fév - 20:58 | |
| Detroit Metal City Titre Original : Detroit Metal City Années : 2006 Genres : Seinen - Comédie - Musical Auteur : WAKASUGI Kiminori Volumes : 6 (en cours) Éditeur français : 12bis Site Officiel : http://www.detroitmetalcity.fr/Negishi Souishi a quitté sa province il y a 5 ans pour obtenir un diplôme à Tokyo. Fierté de sa famille et chouchou de ses parents, il est également un acharné de musique et grand fan de pop. Ainsi dans l'espoir de percer à la capitale il n'aura de cesse que d'écrire des textes malheureusement trop niais pour faire la majorité.
Cependant les années passent et Negishi a enfin réussi à réaliser son rêve, il est le leader d'un groupe ! Son pseudonyme : Krauser II. Son groupe : Detroit Metal City, icône du Death Metal satanique aux paroles ultra-violentes prônant la destruction, le viol et le meurtre. Mais comment Negishi a-t-il fait pour ce retrouver dans une telle situation ?*** Description des Personnages- Spoiler:
Negishi/Krauser :
Le "héros". Catapulté chanteur, guitariste et surtout leader de DMC, on ne peut pas dire qu'il soit vraiment à l'aise avec cette situation dont il semble ignorer l'origine tout autant que nous. Tiraillé par deux personnalités totalement différentes il n'en reste pas moins un dieu sur scène une fois lancé.
Masayuki/Jagi :
Le bassiste, populaire auprès de la gente féminine il semble toujours le plus motivé pour donner de l'élan au groupe. Il sait surtout qu'il n'est pas le mieux placé dans les petits papiers de la manager, ce qui l'amènera parfois à réaliser certaines performances scéniques totalement insensées et dangereuses afin d'en mettre plein la vue.
Nishida/Camus :
Le batteur. Un personnage vraiment étrange... On peut le qualifier comme un pur pervers, ne laissant jamais passer la moindre remarque désobligeante envers les femmes, il s'assume mais toujours à mi-voix... Sur scène par contre, sa rage explose.
La manager :
Metalleuse jusqu'au bout des ongles, elle semblerait dénicher les bons groupes selon le degré d'orgasme (au sens littéral) que lui provoque l'écoute de leur musique. Une véritable caricature ambulante. Autant dire qu'elle vie très mal la double personnalité de Negishi et lorsqu'elle s'en mêle... Elle ne fait jamais dans la dentelle.
Yuri :
La dulcinée de Negishi... Cependant rien ne nous indique que les sentiments soient partagés... Ignorant tout de la double vie de son ami elle en fera les frais face à un Krauser venant souvent rendre la vengeance de son alter égo lorsque ce dernier se fait humilier ou est tout simplement jaloux quand un autre homme tourne autour de sa chérie.
Le porc capitaliste :
La mascotte du groupe ! Chaque soir il se fait sévèrement humilier par Krauser sur scène. Cependant il le vit très bien ! C'est le seul moyen pour cette homme dans la cinquantaine d'assouvir pleinement ses pulsions masochistes. Mon Avis :Un de mes gros coup de coeur ! DMC est un titre qui évite les faux semblant. Ici la carte de la vulgarité et de la caricature est clairement jouée, assumée au risque de ne pas plaire à tout le monde et même d'en choquer beaucoup. Pourtant à la surprise générale, chaque sortie au Japon est ovationnée et les premiers volumes se sont vendus à plus de 1 million d'exemplaires. (6 volumes en cours au pays du soleil levant) Il ne faut pas s'y tromper, nous sommes en présence d'une comédie, par conséquent Krauser a beau hurler la destruction et le viol sur scène chaque chapitre ne se terminera pas en orgie dans une marre de foutre et de sang mais plutôt en imbroglios et situations burlesques, toujours au détriment de Negishi, le petit bonhomme se cachant derrière le maquillage. L'auteur ne cesse de torturer son personnage principal aux tendances schizophrènes, tourné en bourrique par un côté death métal prenant de plus en plus de place dans sa vie au fil des histoires. Cela peut paraitre assez classique sur le fond mais par son délire perpétuel et qui peut sembler sans limite DMC s'avère être une véritable ressource pour les personnes frustrées des comédies scolaires, parfois très drôles mais souvent bloquées par certaines barrières les empêchant de pousser plus loin le trip. Bien entendu pour ce type de gags le risque est de lasser, jusqu'à maintenant au bout de six volumes j'ai dénoté quelques petites baisses de régimes sans forcément m'être embêté, après sur le long terme ça risquerait d'être une autre histoire tout comme je pense qu'en enchainant les volumes d'une traite le rendu serait moindre, DMC reste à mes yeux un petit plaisir tous les deux mois, (voir plus) à apprécier ponctuellement, parfois un peu honteusement. Au niveau du dessin, le trait est extrêmement spécial, à mes yeux ce n'est pas là l'important mais certains pourraient en être gêné car en restant honnête on peut avouer que Detroit Metal City n'est vraiment pas un manga "beau", joli à regarder et ce n'est certainement pas le but qu'il se donne. Detroit Metal City est donc un manga à essayer, au pire il vous choquera et au mieux vous deviendrez fan, dans tous les cas il ne peut pas laisser indifférent. Cela faisait un bon moment que je n'avais pas autant rit, devant un bouquin qui a le mérite de créer une véritable rupture avec ce que l'on peut lire habituellement et qui, malgré son manque de finesse, n'est autre qu'un bon moment de fraicheur. Mention spéciale à 12bis, tout jeune éditeur, qui fait un travail remarquable surtout au niveau de la traduction ce qui ne doit pas être forcément aisé et qui correspond malgré tout parfaitement à l'ambiance du titre ! | |
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