Syndrome 1866

Titre : Syndrome 1866
Auteur :Naoyuki Ochiai
Editeur : Delcourt
Genre : Action, Suspense
Tomes : 1/?
Prix : 7.50€

L'histoire

Miroku est un jeune homme brillant... mais seul. Il a cessé de suivre ses cours à l'université et ne se présente plus à ses petits boulots. Survivant uniquement grâce au peu d'argent que lui fait difficilement parvenir sa sœur, il vit reclus chez lui, enfermé dans ce minuscule studio qui ne ressemble plus qu'à un dépotoir. Résigné, mais rempli de doutes, il se sent coupable d'avoir choisi de ne plus prendre part à cette société qu'il estime malade alors qu'une vie honnête mais banale lui serait si facilement accessible. Mais l'étude de la nature de l'homme, de ce qu'il peut produire de pire et son fonctionnement accapare sans cesse son esprit. C'est son obsession.

Avis personnel

Décidément, en plus de leurs shôjo, j'apprécie énormément les nouveaux seinen de Delcourt, après Dossier A., me voilà séduite par le premier tome de Syndrome 1866.

Syndrome 1866 est avant tout une adaptation libre de Crime et Châtiment de Fedor Dostoïevski publié en 1866 (voilà la réponse si vous vous demandiez pourquoi 1866 alors que l'histoire se déroule dans le Japon moderne). Le roman dépeint le meurtre prémédité d’une vieille prêteuse sur gage et de sa sœur cadette par un ancien étudiant de Saint-Pétersbourg nommé Raskolnikov, et ses conséquences émotionnelles, mentales, et physiques sur le meurtrier.

On retrouve un peu cette trame dans ce premier tome de Syndrome 1866. En effet, on découvre dans ce premier tome l'émergence de l'idée d'un "projet" dans l'esprit de Miroku. Cela permet d'ailleurs dès le premier tome est très bon développement de la psychologie du personnage, ce qui est vraiment agréable. Miroku va commencer à étudier de près la personnalité humaine et plus particulièrement, celle d'une lycéenne incitant ses camarades à se prostituer et ayant monté un véritable réseau. Il est clair que ce personnage n'est pas gris mais bien noir. Son portrait est vraiment poussé à l'extrême et on est face à un personnage totalement égoïste et cruel. A travers cette personnalité, l'auteur pointe finalement des problèmes qui se rencontrent dans la société japonaise, la prostitution des lycéennes mais également l'Ijimé.

Pour l'instant, pas véritablement d'action dans ce premier tome. On suit le cheminement de la pensée de Miroku qui va sans doute le conduire à commettre l'irréparable. Toutefois, il ne perd pas tout à fait l'esprit car il a conscience des conséquences que cela pourrait avoir sur lui. Ce questionnement le rend vraiment crédible.

En tout cas, c'est clairement le côté psychologique de ce premier tome qui m'a plu et j'ai vraiment hâte de découvrir les prochains tomes de cette série que je vous conseille vraiment.