Basara

L’histoire
Dans un Japon néo-féodal situé dans un futur très lointain (24e siècle), la civilisation a disparu, victime de guerres incessantes… Les hommes sont retournés à une société primitive, agraire. Le pouvoir est aux mains de quatre rois, sous la coupe suprême de leur père, l’Empereur. Chacun a tout pouvoir sur son territoire et son armée. A chaque dirigeant est assignée une couleur, comme dans les Sentaï: rouge, bleu, blanc et noir. L’or est réservé au Roi des Rois. Sa méthode pour conserver son pouvoir: diviser ses enfants pour mieux régner. Si un seul se distingue, il risque sa vie…

À la naissance de son plus jeune fils, Shuri, le Roi Rouge, une prophétie annonce qu’il sera "celui par qui le malheur arrivera". Éloigné immédiatement de la cour, Shuri reçoit le domaine le plus pauvre…

Quelques années plus tard, naissent dans un village perdu dans les montagnes des jumeaux: un garçon, Tatara et une fille, Sarasa. Selon la légende, Tatara est investi d’une mission importante: libérer son peuple de la tyrannie du Roi Rouge. Hélas, le jeune homme est lâchement assassiné par les hommes du souverain. Sarasa choisit alors d’endosser l’identité de son défunt frère et de suivre le destin de Tatara…

Avis personnel
Magnifique est le premier mot qui me vient en tête après avoir terminé la lecture de Basara. Ce manga de 27 tomes est extrêmement riche tant au niveau de l'intrigue que des personnages.
La trame de fond de ce manga est la rébellion d'un village puis de tout un peuple contre la famille royale. Nombre de combats, de batailles et également de morts sont présent tout au long des 27 tomes, enfin surtout de 25 tomes, les deux derniers servant plutôt d'épilogue à la série. Bref, l'intrigue m'a passionnée de bout en bout. De plus il n'y a pas de redondance tout du long, ce qui est quand même un risque important sur une série aussi longue.
Ensuite les personnages. Outre Sarasa et Shuri, une pléthore de personnages est présente, tous avec une personnalité propre et travaillée. L'auteure n'hésite d'ailleurs pas à en sacrifier quelques uns, ce qui renforce la crédibilité du scénario, quoiqu'il y a plus de morts d'un côté que de l'autre. Cette richesse des personnages est d'ailleurs l'un des points forts de la série, l'auteure maitrisant extrêmement bien leur apparition et leur intégration auprès des personnages présents dès le début de l'histoire. Et il est aussi très agréable de suivre leur évolution, notamment les relations de confiance parfois difficiles à instaurer.
Les sentiments sont poussés à l'extrême autant ceux des personnages que ceux du lecteur (ah ce tome 15, tome crucial de la série qui m'a totalement subjuguée). En même temps, la haine et la vengeance sont très présentes vu que ce sont les sentiments qui vont amener Sarasa à entamer sa quête. On traverse aussi d'autres sentiments : amitié, amour, confiance, trahison... Le tout contribuant à la richesse de ce manga.
Le point noir de ce manga sera peut être les dessins pour certains, le style de Yumi Tamura étant un peu vieillot (elle a écrit ce manga dans les années 90). J'ai eu un peu de mal à m'y habituer au début mais il ne m'a pas dérangé outre mesure. En plus, certaines illustrations de début de chapitre (malheureusement en noir et blanc) sont magnifiques à mes yeux.

Bref, cette lecture m'a enthousiasmée, subjuguée... ! Une série qui entre dans mon top 10 de mes mangas préférés. Et j'espère que je vous aurais donné envie de la lire